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Les aires pastorales du Lac Tchad à l’épreuve du changement climatique et de l’insécurité, quels statuts promouvoir pour une gestion durable ?

Vincent Moutede-Madji (Université de N'Djaména)

Enseignant-Chercheur, Chef de Département de Géographie, Université de N’Djaména. Mes activités de recherche portent en général sur les activités rurales (agriculture, élevage), minières et pétrolières et leurs rapports avec les ressources naturelles, moyens d’existence des populations.

Le Lac Tchad est une zone humide, riche en ressources foncières et pastorales, habité des Kanembou, Boudouman, Kuri, etc., peuples agriculteurs, éleveurs et pêcheurs. Il constitue un écosystème particulier à cause des ressources en eau et des ressources pastorales qu’offrent les îles, très attractives des éleveurs transhumants des parties septentrionales, obligés par les sécheresses climatiques à descendre plus dans ces îles. Là, ils trouvent les aires de pâturage les plus riches et les plus diversifiées pour les animaux. Le Lac Tchad est la troisième province la plus riche en cheptel bovin du Tchad après le Batha et le Ouaddaï avec 2 080 248 980 têtes. Mais un phénomène nouveau, l’insécurité a contraint les pasteurs à fuir les iles pour se réfugier sur les terres fermes. Quels sont les effets des changements climatiques et de l’insécurité sur les aires pastorales et les pasteurs ? Quels statuts promouvoir pour une gestion durable ? Ce travail analyse les effets du changement climatique et de Boko Haram sur les aires de pâturage des bovins et propose des statuts à promouvoir pour une gestion durable.