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Le foncier pastoral tchadien face à la double croissance démographique humaine et animale : quel avenir pour le pastoralisme au Tchad ?
Mbaindoh Beltolna (Université d’Abéché)
Département de Géographie, Université Adam Barka d’Abéché. Mes activités de recherche portent essentiellement sur l’élevage et la gestion des ressources naturelles. Au-delà des aléas climatiques qui dictent la mobilité saisonnière des animaux, l’accès à ces ressources est régi par la conception religieuse et traditionnelle que les peuples éleveurs ont de la terre qui à la fois le support des hommes, de leurs activités et du parcours.
Le foncier agro-pastoral tchadien se trouve aujourd’hui dans une situation marquée par l’accroissement de la population et de celui du cheptel national. Face à un élevage qui ne peut plus à lui seul nourrir les pratiquants, les obligeant à l’associer à l’agriculture, la demande en terre pour la culture des plantes et l’entretien des animaux est croissance. Ainsi les textes en vigueur montrent leurs limites et ne permettent plus de gérer les conflits engendrés par ces activités essentiellement extensives.